Wiki Animaux
Advertisement


L’Akhal-Téké (AKALT) ou cheval turkmène est une race de Cheval de selle très ancienne et très pure, originaire d'Asie centrale et traditionnellement élevée par la tribu des Tekes au Turkménistan, dont il est l'emblème, ainsi que dans des haras comme celui d'Achgabat.

Origine[]

La race Akhal-Téké est très ancienne: les premiers témoignages de chevaux de "grande taille" pour l'époque, environ 1,50 m au garrot, remontent au Ve siècle avant JC et les situent en Asie Centrale. On a trouvé des restes de ces chevaux, très comparables aux Akhal-Téké actuels, dans les tombeaux des Scythes. Peuple nomade et guerrier, ils avaient, rapporta Hérodote, les meilleurs chevaux de l'époque.

Histoire akhal Téké

Durant toute l'Antiquité ces chevaux furent exportés vers l'Inde, la Perse, la Syrie, et contribuèrent à l'émergence du cheval arabe. Bien connus des amateurs de chevaux de sang pour leur vitesse et leur endurance, les chevaux turcomans participèrent au XVIIIe siècle à la création de la race du Pur-sang anglais et à celle du Trakehner.

Leur histoire récente est assez tourmentée. Dans un premier temps, l'URSS a organisé le développement de la race. Puis vinrent, dans les années 50, les décisions scandaleuses d'abattage massif sous le prétexte d'une agriculture soviétique mécanisée et productiviste.

Heureusement, quelques responsables passionnés et courageux réussirent à sauver une partie des effectifs, ce qui permit le redéploiement de la race lorsque la raison revint aux dirigeants. Longtemps concentré au Turkménistan, au Kazakhstan et au sud de la Russie, l'élevage s'est progressivement implanté dans d'autres régions de la Russie et dans la plupart des républiques voisines. Toutefois, une part croissante des effectifs de la race, environ 25 %, se situe maintenant en Occident, essentiellement en Allemagne, en Suisse, en France et aux USA.

Le stud-book général est tenu en Russie. La France est le premier pays ayant signé un accord avec la Russie permettant l'ouverture d'un stud-book national (en 2004).

La gestion de la race s'organise autour de lignées, créées à partir des meilleurs étalons et reprenant leurs noms. Parmi les 18 lignées actuelles, les plus importantes par leurs effectifs sont: GUELISHIKLI, KAPLAN, PEREN, SOVKHOZ 2, ARAB, SERE, FAKIRPELVAN, EL et KIR SAKAR.

Morphologie[]

Le climat très contrasté et aride de la région d'origine de l'Akhal-Téké a façonné un Cheval mince, de taille moyenne, les mâles toisant en moyenne 1,60 m au garrot, les femelles 1,55 m.

Akhal-téké 2

L'Akhal-Téké a une silhouette longiligne, un port de tête altier sur une encolure longue, ronde, souple, haut greffée. La tête est légère, sèche, les yeux sont grands, en forme d'amande, les oreilles sont fines et longues, implantées très haut, très mobiles.

L'épaule est longue, oblique et bien musclée, le poitrail profond, le dos et le rein sont plutôt longs, la croupe est large, longue, légèrement avalée avec une queue attachée plutôt bas.

Les membres sont secs et longs, avec des articulations fortes et des tendons solides. Les sabots sont petits avec une corne très dure.

La peau est fine, la crinière peu développée, la queue n'a souvent que quelques crins à sa base, le toupet et les fanons sont souvent absents. Le poil est fin et soyeux, et les robes sont très variées, avec souvent une nuance métallique, dorée ou argentée. Les plus fréquentes sont le bai, l'isabelle et l'alezan, avec toutes leurs nuances, et le noir. Plus rares sont les robes gris, palomino et crème.

Zone d'élevage[]

Akhal-Téké élevage

Carte des juments saillies en 2012 pour produire de l'Akhal-Téké, par région de stationnement

Un nombre très restreint de grands élevages (plusieurs dizaines de naissances par an) est situés en Russie et au Turkménistan. Une grande quantité d'élevages de taille modeste (de une à quelques naissances par an) sont dispersés dans les pays de l'ex-URSS, dans quelques pays de l'Europe, aux USA et en Australie.

Les effectifs mondiaux de la race sont de l'ordre de 3000, situés pour l'essentiel dans les pays de l'ex-URSS. Le développement de la race dans le reste du monde progresse rapidement actuellement. Les premiers Akhal-Téké sont arrivés en France dans les années 1980. Le cheptel s'est accru sensiblement depuis, et dépasse les 200 chevaux en 2008. On peut noter une implantation des élevages les plus actifs concentrée d'abord dans le quart sud-ouest de la France, suivie par le quart nord-est.

Le registre français du cheval Akhal-Téké de pur sang est ouvert depuis l'été 2004. A partir de 2009, l'association gestionnaire de la race a imposé que les étalons soient examinés par une commission qui les classera en 3 catégories de qualité décroissante (A, B, C).

Effectifs[]

Fichier:Effectif Téké.jpg

L’élevage en France (données SIRE au 6 septembre 2013)

  • 23 immatriculations enregistrées en 2012 (17 en 2011)
  • 27 juments akhal-téké saillies en 2012 (35 en 2011)
  • 13 étalons akhal-téké en activité en 2012 (21 en 2011)
  • 17 élevages en 2012 (22 en 2011)

Utilisation[]

Cheval de guerre et de désert, il est rapide, endurant, courageux, intelligent et vif. Le mode d'élevage traditionnel, au milieu des nomades, lui a donné un besoin de contact avec l'homme, envers lequel il manifeste une grande sensibilité. Il est ainsi très réceptif au comportement de celui-ci à son égard.

Les courses de plat sur hippodrome, pratiquées traditionnellement en Russie et dans les républiques voisines, constituent encore le moyen essentiel de sélection.

Il est utilisé avec succès en spectacles équestres et dans toutes les disciplines olympiques, avec une aptitude particulière pour l'endurance. On se souvient encore d'ABSENT, médaille d'or en dressage individuel aux XVIIe Olympiades de Rome en 1960, puis médaille de bronze à Tokyo en 1964 et enfin médaille d'argent par équipes au Olympiades de Mexico en 1968.

Advertisement